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Elisa (1)
--> Un ptit texte complétant un rp yaoi.. ^^

Elle referma la porte violemment derrière elle, sans se soucier de l’heure tardive. Elle s’adossa à la porte, les jambes tremblantes, comme si elle redoutait qu’on l’ait suivie. Le calme soudain, après tous ces cris et sa course effrénée jusque chez elle, l’aurait effrayée, si la colère n’avait pas été aussi forte…

 

La salope.. la salope !

 

Elle serra les dents jusqu’à ce qu’elle sente le goût ferreux et salé de son sang. Sa langue était coupée. Et un filet de sang chaud glissait le long de sa joue, se perdant dans son cou puis dans ses vêtements débraillés et à demi déchirés. Elle pouvait sentir ses cheveux poisseux de sang serpenter dans son cou, sur son front et son visage, cascadant dans son dos trempé de sueur…

 

Sa respiration reprenait un rythme normal, mais son cœur battait toujours aussi vite. Avec humeur, elle donna un violent coup de pied dans les sacs de poubelle qu’elle avait oublié de descendre ce matin. Sans même regarder où ils atterrissaient, elle se détacha de la porte, progressant dans le noir sans peine. Elle entra dans sa minuscule salle de bain, et alluma la lumière. Lumière qui agressa ses yeux. Grimaçante, elle plissa les yeux et se plaça résolument devant le miroir.

 

Ses doigts maculés de sang se crispèrent sur le lavabo. Tout son visage était contorsionné de rage, ressemblant presque à un masque de démon. Ses longs cheveux blonds d’ordinaire toujours si soignés et lisses, tombaient par poignées, et se dispersaient sur sa peau, teintés de sang séché. Elle avait sur le front une vilaine coupure à demi couverte de terre. Sa lèvre fendue saignait abondamment.

 

Comment Mickael avait-il fait pour ne pas s’enfuir en la voyant ainsi ?

 

Elle fit couler de l’eau froide, et s’en aspergeant le visage, repoussant ses cheveux en arrière. Elle le regretta presque, en découvrant ce que la terre, le sang, et les cheveux lui avaient caché. Tout le côté gauche de son visage était parsemé de bleus ou d’hématomes. Comme en transe, elle retira son t-shirt à demi déchiré. Un t-shirt rouge avec un ballon de basket dessus, que lui avait offert Patrick à son entrée dans le club… Avec un froissement, son soutien-gorge, ses chaussures, son jogging, tombèrent au sol à leur tour.

 

Cathy s’était acharnée sur son visage. Le reste de son corps était présentable, si on oubliait les genoux sanguinolents, et les quelques bleus étalés sur ses côtes.

 

Elisa baissa la tête, sans pour autant briser le lien visuel avec elle-même. Ses yeux bleu clair bordés de cils blonds la fixaient avec fureur, une fureur sans pitié, et de la douleur, la douleur de la trahison. Et tout à coup, c’en fut trop. Tout lui tomba dessus. Lorsqu’elle avait plaqué Laurent sans l’écouter, parce qu’elle avait cru les paroles de Cathy. La fugue de Laurent.. Laurent qui ne revenait pas et ne donnait pas de nouvelles depuis une semaine.. par sa faute.. Non, par la faute de Cathy.. cette vipère qui avait réussi à insinuer le doute en elle, pour s’approprier Laurent. Il est à moi, Elisa, il me cèdera, tous les hommes sont comme ça.. lui avait-elle dit clairement…

 

Son reflet se troubla, et des larmes chaudes et abondantes coulèrent soudain en flot ininterrompu. Etouffée par ses sanglots –ou était-ce un cri étranglé ?-, elle tomba à genoux, ignorant la douleur, s’en enivrant presque. Et agrippée au rebord froid du lavabo, elle hurla en pleurant comme un enfant, incapable de s’arrêter, et n’en ayant pas même le désir.

 

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

 

Le réveil sonna à 7h, et Elisa tendit la main, l’éteignant avec un soupir endormi. Un mal de crâne pointait déjà. Elle s’assit sur son lit, et contempla d’un air absent le deuxième oreiller, longuement. Deux semaines auparavant, Laurent dormait encore ici… Il se réveillait toujours avant elle, et était déjà prêt lorsqu’elle ouvrait les yeux à son tour. Il l’observait alors avec un sourire dans ses yeux jaunes, et l’embrassait tendrement avant de partir pour l’université.

Elle sortit de ses pensées, et se leva, se dirigea automatiquement vers la salle de bain. Comme la veille, elle se plaça devant le miroir. Les habits tâchés de sang étaient encore à terre. Elle s’observa d’un air critique et calme. Les événements de la veille semblaient tout droit tirés d’un rêve, ou plutôt d’un cauchemar. Elles s’étaient battues férocement, Cathy et elle, près d’un square, la nuit. Les insultes et les coups fusaient, et elle était sur le point d’étrangler Cathy, quand Mickael s’était interposé.. Que faisait-il là, d’ailleurs, en pleine nuit ?

 

Elisa passa son index sur la coupure du front, les meurtrissures violacées de sa joue, et sa lèvre fendue. Ce n’était pas si grave. Elle prit une douche rapide, puis, elle sortit la trousse à maquillage qu’elle avait utilisée autrefois pour dissimuler les coups reçus à la boxe. Du fond de teint ferait l’affaire, les autres n’avaient pas besoin de savoir.

 

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

 

 

Elle était arrivée largement en avance au gymnase. Même avant Patrick. Elle avait demandé au Professeur Gira, mais non, Laurent n’était pas revenu en cours. Le numéro de son portable n’était même plus attribué…

D’ailleurs, il avait souri bizarrement, Gira, puis lui avait tapoté l’épaule en lui disant qu’il reviendrait. Bah. Il souriait toujours bizarrement, ce type.

Elle lança le ballon. Et mit un panier. Les mains sur les hanches, elle esquissa un sourire satisfait. Sourire qu’elle cessa tout de suite : sa lèvre s’était rouverte. Elle passa sa langue dessus, léchant son sang. Elle n’allait pas se laisser abattre par ce gamin de Laurent qui jouait au grand ténébreux alors qu’il n’avait pas été foutu de lui faire une déclaration pendant un an, et qu’elle avait dû lui sauter dessus pour qu’il comprenne ! Quand il reviendrait –et il reviendrait, ce n’était qu’un caprice de sa part–, elle lui expliquerait les choses. S’il ne voulait plus d’elle juste à cause de ça, c’est qu’il ne l’aimait pas assez, et alors, il pouvait bien aller se faire foutre !

 

Oui, vraiment, le basket lui remettait les idées en place. Chialer pour un gars, n’importe quoi. Elle y avait déjà eu assez droit. Elle saisit un autre ballon, et dribbla de diverses manières, s’échauffant peu à peu. Ses longs cheveux blonds attachés en queue de cheval haute, ondulaient dans son dos comme un long serpent d’or.

Mais il restait le problème de Cathy. C’était même plus grave que Laurent. Elisa ne comprenait pas. Même si Cathy aimait vraiment Laurent, sa manière d’agir était tout à fait illogique et peu subtile. Elle n’avait réussi qu’à se faire haïr de Laurent et Elisa, après avoir brisé leur couple naissant…

 

« Elisa ? Déjà là ? »

 

Elle se retourna et fit un signe amical à Patrick et Sébastien qui venaient d’entrer. Patrick vint aussitôt lui donner de grandes claques dans le dos en riant, avant d’aller chercher le tableau blanc, commençant à tracer des lignes et des numéros avec entrain. Elisa leva les yeux au ciel. Comme toujours après un match, Patrick allait faire un très long résumé, analyser tout et n’importe quoi, et donner des conseils à chacun. D’autant plus qu’ils l’avaient gagné, ce match. Elle aurait préféré un vrai entraînement, histoire de se défouler. Sébastien s’approcha d’elle, et lui passa un doigt sur la joue sans préambule, le fixant ensuite avec un sourcil relevé. Il était couvert de fond de teint.

 

« … t’as repris la boxe ? »

 

« Non. Je me suis un peu battue, t’as rien à savoir de plus. »

 

Sébastien la regarda d’un air suspicieux qui disait je sais que tu me caches un truc, mais Elisa l’ignora royalement. Il le saurait assez tôt, en voyant la gueule ravagée de cette pouffiasse de Cathy… Ses yeux brillèrent d’un éclat mauvais à cette pensée.

 

Ni Laurent, ni Mickael ne vinrent ce jour-là.

 

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

 

 

« Allô, Elisa.. T’es pas là ? Tu veux pas répondre ? Ecoute, j’ai vu Cathy, et elle va pas bien du tout. Je sais pas ce qu’il se passe entre vous, mais vous êtes amies, merde ! … Ca me fait de la peine de vous voir comme ça. C’est tout ce que j’avais à dire, on se revoit au basket. Réfléchis bien, Elisa. »

 

Le répondeur automatique s’arrêta là, s’évanouissant avec la voix de Sébastien. Elisa, allongée sur le parquet gelé, resta silencieuse, en regardant le plafond. Un rictus vint déformer le recoin de ses lèvres. Alors comme ça, cette pauvre Cathy n’allait pas bien du tout ? Il fallait qu’elle voie ça…

Elle se redressa en silence, enfila des baskets, et attrapa un léger manteau rouge foncé. La main sur la poignée de la porte, elle hésita un instant, avant de la lâcher, et de retourner dans sa chambre pour fouiller dans son armoire. Elle en sortit un couteau repliable, assez bien aiguisé, et le glissa dans la poche de son jean. Le métal lourd et froid contre sa cuisse sembla enflammer encore sa détermination, et son envie, non, son besoin de faire souffrir Cathy. Pour l’avoir trahie, et avoir brisé leur amitié. Finis, les bavardages futiles, les soirées entre copines après le cinéma.

Elle sortit de son appartement en claquant la porte.

 

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

 

L’immeuble délabré se dressait dans la rue sombre et désertée. Un clochard dormait plus loin, entre deux voitures couvertes de fientes de pigeon. Elisa tapa le code d’entrée d’une main sûre et habile. Elle le connaissait tellement bien, que ses doigts le tapaient automatiquement. Elle poussa la porte, passa rapidement devant les boîtes aux lettres, et s’engouffra dans les escaliers de pierre froide, étroits et en spirale. Elle bouscula un livreur de pizza hut au passage. Troisième étage. Nullement essoufflée, elle toisa la porte, le nom inscrit en lettres ternies, et plus bas, le paillasson à motif de vache, qu’elle lui avait elle-même offert, il y a longtemps. Elle fixa longtemps la vache et son sourire stupide. Sa main fine et pâle s’avança, touchant la surface lisse et polie de la porte, avec hésitation. Elle inspira longuement, et appuya sur la sonnette, prête à entrer en scène. Elle s’adossa nonchalamment contre l’encadrement de la porte, un sourire faux appliqué sur ses lèvres.

La porte s’ouvrit, et Elisa tourna ses yeux bleus vers la lumière.

 

« … Elisa ? »

 

« Salut Cathy ! Je te dérange pas ? Je peux entrer ? »

 

Sans attendre de réponse, elle entra et retira ses chaussures, épiant Cathy au passage. Celle-ci semblait interloquée de la voir agir comme si de rien n’était, et la peur était inscrite dans ses yeux noisettes. Cathy lui avait toujours rappelé un animal.. une hermine, peut-être.. Elisa réprima avec peine un rictus malsain en notant son cou couvert de bandages, et les multiples pansements parsemant son visage blême… Visage doux aux traits fins et aux grands yeux trop expressifs.

 

« Oui.. je t’en prie.. »

 

Répondit Cathy faiblement, et un peu tard, en refermant la porte tout doucement. Evitant autant que possible le regard de la blonde, elle s’empressa d’aller fermer également la fenêtre, et éteindre le fond de musique. Toujours avec cette démarche feutrée et silencieuse, comme si ses pieds ne touchaient pas, ou à peine, le sol.

 

« … Tu veux boire quelque chose ? »

 

Elisa, très à l’aise, alla s’asseoir au beau milieu du canapé, entourée de diverses peluches de vaches. Elle croisa les jambes, et allongea ses bras sur les peluches, se sentant submergée par un très agréable sentiment de supériorité. Cathy ne savait que faire de ses mains, et rajustait sans cesse sa jupe noire ou son débardeur vert et rose, hautement passionnée par les cartes postales collées sur le mur. L’une de ses mains était bandée.

 

« Un coca. »

 

Elisa sourit, toisant Cathy, comme le ferait une reine à un esclave. Elle avait eu ce qu’elle voulait : Cathy se rabaissait et était largement plus amochée qu’elle. Le contraire aurait été vexant.

 

Mais ce n’était pas assez.

 

« Eh bien, ça va pas, Cathy ? Tu as une petite mine… »

 

« Ca va… »

 

Il y eut un silence, et Cathy referma le frigo avec son pied, le coca à la main. Elle portait des bas violets foncés. Elle regarda enfin son amie dans les yeux. Les bouclettes de ses cheveux noirs tressautaient à chacun de ses mouvements, et elle clignait des yeux nerveusement, ne sachant où les poser. Elle avait grandi, ces dernières années, sans pour autant rattraper Elisa. Ses formes et ses manières étaient en revanche plus douces et féminines, et son visage comme taillé dans la soie et la lumière. Elisa nota que les ongles de sa main droite étaient fraîchement peints de rose pâle, ainsi que le pouce de la main gauche. Sans doute son arrivée l’avait-elle interrompue. Effectivement, sur la radio, le flacon de vernis était encore ouvert, abandonné là..

 

« Elisa… qu’est-ce que tu fais ici ? »

 

Le sourire de cette dernière s’élargit, et elle ne répondit pas, inclinant la tête d’un air candide et faussement innocent.

 

« De quoi tu parles, Cathy ? On est amies, non ? »

 

« Je… »

 

« Reste pas plantée là, viens t’asseoir ! »

 

Le ton était chaleureux, mais la phrase sonnait plus comme un ordre qu’une invitation… Les pieds fins de Cathy s’approchèrent, et elle s’assit sur le bord du canapé, sur une vache, en tendant à Elisa la canette.

Ne daignant pas dire merci, cette dernière ouvrit la canette, et renversa la tête en arrière pour boire quelques gorgées. Elle tourna ensuite ses yeux rieurs vers Cathy.

 

« Tu te bats pas si mal, pour une traînée… » .. commenta-t-elle, sa voix mielleuse débordant d’ironie. On arrivait au cœur du sujet. Cathy ouvrit grand ses yeux noirs, et la regarda avec panique et horreur.

 

« Je ne voulais pas.. »

 

« Bien sûr, tu ne voulais pas. » Elle haussa les épaules. « Fais pas ta gamine innocente. Tu voulais te taper mon mec, et t’as juste réussi à le faire quitter la ville. Bravo. Non, vraiment, bravo, j’admire. »

 

« Non ! »

 

Elisa plissa les yeux, et jeta la canette encore pleine à terre, sans se soucier de salir la belle moquette blanche toute neuve.

 

« Quoi, non ? Tu me prends pour une conne ? Mais c’est toi la conne, ma pauvre fille ! »

 

« Elisa.. »

 

« Ta gueule ! » cria Elisa en plongeant soudain sa main dans les boucles sombres de Cathy, l’approchant brusquement d’elle, au risque de lui arracher les cheveux, ou la tête. Vibrante de colère, elle siffla tout son venin tout contre ses lèvres.

 

« Tu m’as bien eue, avec tes faux conseils d’amie attentionnée.. je t’ai crue, et maintenant tout est foutu en l’air. Laurent s’est tiré, tu piges ? Je te préviens, si à son retour ma relation avec lui ne reprend pas normalement, tu vas payer, et je ne serai pas aussi sympa que l’autre jour… »

 

Cathy la regardait avec de grands yeux terrorisés, et se mit à trembler pour de bon lorsqu’Elisa sortit son couteau, le dépliant d’une main avec un cliquetis métallique. Elisa ferma les yeux, et les rouvrit brusquement, parlant d’une voix sourde de rancœur.

 

« Je l’aimais.. tu réalises un peu ce que tu as fait ?! »

 

Cathy hocha faiblement de la tête, et une larme coula de son œil gauche. Une larme translucide. Ses cils sombres bordant ses yeux étaient tellement longs et gracieux, que jamais la jeune fille n’avait besoin de les maquiller. Un éclair cruel et satisfait traversa les yeux bleus qui la fixaient impitoyablement.

 

« Oui.. Chiale.. tu peux.. » dit-elle méchamment. Puis, sans préavis, sans réfléchir ni même réaliser tout à fait ce qu’elle faisait, elle inclina la tête et embrassa Cathy sans fermer les yeux. Ou plutôt devrait-on dire qu’elle la mordit. Sans douceur. Lui déchirant les lèvres, se délectant de leurs sangs mêlés. Sa lèvre également s’était rouverte…

La jeune femme brune tenta de résister, mais ses cris ou contestations furent étouffés entre leurs langues entrelacées. Poussée dans ses derniers retranchements, elle mordit sauvagement la langue de Elisa, et la repoussa par les épaules de toutes ses forces avec un sanglot étranglé. Mais dans son mouvement brusque, ce fut elle qui bascula en arrière, tombant à grand fracas du canapé-étable. Dans sa chute, elle avait agrippé la seule lampe de sa chambre de bonne, la fracassant à terre avec elle. Les deux jeunes femmes furent aussitôt plongées dans la pénombre. Le bruit de leurs respirations courtes et précipitées n’en était que plus perceptible.

 

Cathy grimaça, et leva vivement ses yeux vers l’ombre qui la dominait. Un filet de sang s’écoulait du coin de ses lèvres.

 

« E.. Elisa ! Arrête ça ! Ok, je suis désolée, j’aurais pas dû faire ça, je… »

 

Sa voix s’étrangla. La lame du couteau, dans la main crispée d’Elisa, avait lancé une étincelle bleutée, macabre et presque irréelle. Le reflet des minces rayons de lune filtrant entre les rideaux.

 

« Déshabille-toi. »

 

« .. Quoi ?! »

 

« Déshabille-toi.. A poil, quoi ! »

 

La voix de Elisa trahissait nettement un amusement sadique. Elle souriait de toutes ses dents, et ses yeux brillaient presque dans l’obscurité. Cathy resta immobile, paralysée, les yeux écarquillés d’effroi.

 

« Je dois le faire pour toi ? T’es vraiment bonne à rien… »

 

Elle s’accroupit, narguant Cathy en pointant sa lame juste sous son nez. La jeune femme brune pinça les lèvres, lui jetant un regard à la fois plein de défi et de crainte, bien que ses yeux brillaient de larmes contenues. Le couteau entama une progression vers le bas, effleurant la courbe du cou, la douce poitrine tremblante se soulevant irrégulièrement. Arrivé au ventre, il souleva de sa pointe aiguisée le tissu doux le recouvrant. La main de Cathy s’éleva, pâle et fantomatique, pour l’arrêter.

 

Trop tard. Avec un grand bruit de déchirement, la lame découpa vivement l’habit.

Ecrit par Gazougazou, à 21:16 dans la rubrique "Actualités".



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